Je vais tordre le cou à certaines idées reçues...
- Kévin BAERT
- 25 sept.
- 3 min de lecture
Il est important de remettre les choses à leur place, surtout quand il s’agit du bénévolat et de la solidarité que nous mettons en œuvre.
Avant tout, je veux préciser une chose essentielle : un bénévole n’est absolument pas rémunéré.
Ni en argent, ni en avantages en nature, ni d’aucune autre manière. Le bénévolat, c’est un engagement libre et gratuit, qui ne cherche aucune contrepartie.
Pour moi, et pour les personnes avec qui j’agis, le bénévolat repose sur un principe simple : donner une solidarité gratuite.
C’est ma philosophie et c’est la leur.
Nous œuvrons uniquement au service du public, avec le cœur et sans attente de bénéfices personnels.
Concernant les responsables associatifs, il est nécessaire d’être clair : ils n’ont aucun pouvoir particulier. Leur rôle n’est pas d’imposer quoi que ce soit, mais de veiller à ce que tout fonctionne correctement dans l’association.
Ils ont une obligation de gestion devant les administrations, les autorités administratives et judiciaires, mais cela reste un devoir, pas un privilège. Leur responsabilité est de garantir que tout soit en règle, rien de plus. Il est un bénévole comme les autres avec des devoirs supplémentaires.
un bénévole agit toujours gratuitement, même dans ses déplacements.
Dans le cadre du principe de l’APDA-CH, il n’y a pas de remboursement, pas de défraiement : la gratuité totale est une valeur fondamentale.
Être bénévole, c’est aussi investir son temps, son énergie, ses compétences et son écoute pour les autres.
Chaque fois que vous faites appel à nous, sachez qu’il y a un réel investissement personnel derrière, pour trouver une solution adaptée à votre demande.
En résumé :
✖️ Un bénévole n’est pas payé.
✖️ Un bénévole ne reçoit aucun avantage.
✖️ Un responsable associatif n’a d’autre devoir que de faire fonctionner l’association avec le bureau, sans aucun pouvoir particulier.
✖️ Un bénévole est indépendant et n’est en rien responsable des décisions prises par les administrations.
Et il est tout aussi essentiel de rappeler que chaque permanence que nous assurons est financée intégralement par les fonds personnels du bureau.
Nous ne demandons ni dons, ni adhésions. Rien. Le seul moteur de ce que nous faisons, c’est la solidarité pure et dure, qui se nourrit des rencontres et des échanges humains.
C’est ce que nous appelons l’art du Poncisme, inspiré par notre grand formateur Yvan Poncé. Sa vision repose sur une solidarité sincère, sans contrepartie, animée seulement par le désir d’aider. Faire les choses avec le cœur, sans se prendre au sérieux mais en restant sérieux dans l’aide apportée : voilà notre ligne de conduite.
Cependant, il faut aussi comprendre une limite importante : cette solidarité ne peut exister que si le public respecte ses engagements. Lorsque quelqu’un prend rendez-vous, il doit l’honorer. Sinon, rien n’avance : la personne concernée n’obtient pas l’aide dont elle a besoin, et nous, nous nous déplaçons pour rien, en supportant l’intégralité des frais. Trop de rendez-vous non honorés mettent en péril ce fonctionnement.
Et c’est la raison pour laquelle, parfois, nous n’avons pas d’autre choix que de fermer des permanences.
Je le regrette profondément, mais je ne peux pas demander à des bénévoles de donner sans limite, surtout quand l’investissement n’est pas respecté en face.
C’est cela, au fond, l’esprit de notre action : une solidarité exigeante parce qu’elle est gratuite, mais profondément humaine, sincère et tournée vers l’autre.

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